mercredi 25 février 2009

Road Trip - Jour 2

Bon je triche un peu... En réalité je suis déjà rentré à San Francisco... Mais comme j'avais pas le Net ces derniers jours j'ai pas mis mon blog a jour pendant le voyage.

Ce 2ème jour de trajet, nous avons traversé la Death Valley. Elle porte bien son nom... Vallée de la Mort. A part du sable, de la roche, du sel, du borax... Rien d'autre.

Je ne sais plus vers quelle heure on a quitté Lone Pine... Vers 9h il me semble. Bah oui! La pharmacie était encore fermée... Mal à la gorge, tu devras attendre.

On est redescendu quelques miles sur la US-395 pour prendre la 136 East. J'ai laissé le volant à Tony à partir de là. Ayant perdu son permis de conduire, il vallait mieux pas se faire chopper en ville. Dans le désert par contre c'est moins génant, y a personne!

La route 136 rejoint ensuite la 190. C'est cette route 190 qui traverse la Death Valley.
Avant même de rentrer dans la vallée, on était impressionés (une fois de plus) par le paysage et cette impression qu'on avait...
Rouler sur une route, au milieu d'une plaine énorme, presque démesurée, entourée de montagnes couvertes de neige, alors qu'on était en T-shirt dans la plaine.
C'est une image du désert qu'on avait pas, on s'attendait pas à ca. Pas au fait d'etre entourés de neige.

La route 190 monte dans les montagnes, justement. On arrive ensuite à un point de vue sur la Deat Valley. C'était énorme!
Un petit chemin pour 4x4 partait le long de la falaise jusqu'à un autre point de vue, encore plus près de la Vallée. Autant essayer d'y aller!
Nous voilà donc lancés dans ce chemin, avec une pauvre petite Neon coupée... Mais ca va, elle a bien encaissé ^^.
Quelques photos de la Vallée, et nous voila repartis.
C'est marrant car on était les seuls à s'aventurer sur ce chemin. Mais quand ceux qui étaient derrière nous on vu qu'on avait réussi à passer, ils nous ont rejoint...

La descente dans la Death Valley et sympa aussi. Ca change des routes toutes droites... Enfin des virages!

Une fois en bas, la chaleur se fait vraiment ressentir... Un panneau "To avoir overheat, switch off AC", "Pour éviter les surchauffe, couper la climatisation".
"Next water point - 20 miles", "Prochain point d'eau, 20 miles".

On s'arrête au poste de contrôle pour payer le droit d'entrée dans la Vallée (qui est un parc national). 20$ l'entrée par véhicule, ou 80$ par véhicule par an pour tous les parcs. On a préféré la première option.

Au bout de quelques miles, on a vu des dunes de sable. On s'est arrêtés pour manger un morceau sur les dunes. "Attention, serpents à sonettes"... Mouais... On en a pas vu... Heureusement. Ou pas! Ca aurait été bien d'en voir un (de loin).

La vallée est pleine de petits points à visiter. Un vieux centre de rafinage de borax par exemple. Le borax se retrouve à la surface de la vallée qui était avant un lac. Les sels minéraux se sont, avec l'évaporation de l'eau, déposés sur le fond.
Aujourd'hui, ces minéraux sont visibles. Parmis eux on trouve du sel et du borax. Les animaux et les plantes se sont adaptés à cet environnement salé. Certaines plantes stockent le sel dans des bousouflures qui, une fois pleines, meurent et tombent. D'autres apparaissent et le cycle recommence.
Le borax est utilisé dans de nombreux domaines. Il sert de retardant pour le feu, permet de traiter les bois de construction contre les insectes et champignons. Il désinfecte et peut etre utilisé comme désinfectant non chloré dans la maison (appliquer pur dans les toilettes et laisser agir, ou diluer a l'eau chaude, etc...). Sa température de fusion est de 75°C et permet d'abaisser la température de fusion des autres matériaux. Il est donc utilisé lors de la fonte du verre, etc. Chauffé, il forme une matière cristaline. Il se trouve dans la nature sous forme de poudre blanche ou de cristaux.
La Califorine assure près de 50% de la production mondiale de borax. Mais la Death Valley n'est plus utilisée comme site de production.

Le site de Badwater, plus au sud dans la vallée, montre le borax sous forme de cristaux. On peut marcher dessus. C'est tellement blanc qu'on dirait de la neige! Ce site est situé à 85m en dessous du niveau de la mer.
La Death Valley est le point le plus bas des USA.

On est ensuite remontés par le Nord sans passer par Beatty (Nevada). On voulait visiter Rhyolite avant la tombée de la nuit.
Rhyolite est une ville fantome du Nevada.
Les premières personnes à s'y installer furent les chercheurs d'or, en 1904. En 1907, la ville avait l'électricité, l'eau courante, le téléphone, une école et un hopital. Selon certaines sources, près de 10'000 personnes vivaient dans cette ville.
Seulement, en 1910, la mine d'or principale marchait "à perte". En 1911, elle fut fermée. La ville fut alors délaissée. 1000 personnes seulement vivaient là en 1911.
9 ans plus tard, en 1920, Il n'y avait plus personne. L'école a été démontée, tout a été récupéré et utilisé dans les villes voisines.
Aujourd'hui, il ne reste plus que la gare, les fondations de l'école, de la banque, de deux magasins. Une maison construite en bouteilles de bierre est encore là, à coté d'un magasin lui aussi intact.

La mine d'or est encore visible. Elle a extrait plus de 1 million de dolars de métaux précieux pendant ses 3 premières années d'exploitation. Mais au bout de ces 3 ans, sa valeur est tombée à 23$, puis à 3$! Après une expertise de la mine par un ingénieur (expertise qui fut négative), la valeur de la mine a brutalement chuté... à 75 cents! En 1911 sa valeur était de 4 cents!

On a laissé Rhyolite derrière nous pour rejoindre Tonopah, une petite ville dans les montagnes. La route s'est faite de nuit.
Arrivée à Tonopah. Il y avait de la neige sur le bord de la route. On a trouvé un motel pas très cher. 22$ la nuit par personne! A ce prix là, autant dormir au chaud.
J'ai vu un centre médical... Je me suis pas fait prier. Les oreilles qui bourdonne, un mal de gorge qui ne fait qu'augmenter, c'est pas bon signe surtout en plein désert.
Le docteur m'a prescrit des antibiotiques... Une elle angine. Les pauvres sirops de Safeway faisaient pas le poid.

Pas d'accès Internet au motel... Tant pis... A 22h30, on dormait.

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